Propos liminaire – Conseil d’arrondissement du 8ème – 18 octobre

Monsieur le maire, 

Collègues, 

Nous voulons commencer ce conseil par un hommage et un soutien de la part de notre groupe politique, Lyon en commun, à l’ensemble des grévistes des raffineries, bien sûr, mais également à l’ensemble des branches qui se mobilisent, comme les enseignants de lycée qui se mobilisent contre une énième réforme qui met l’enseignement professionnel en péril. Nous sommes très choqués de voir la réaction du gouvernement. La réquisition de salariés, la casse du droit de grève ne sert qu’à empoisonner davantage le conflit et le radicaliser plutôt que chercher à sortir par le haut de cette crise. Nous y sommes tristement habitués, c’est la suite de la criminalisation de l’action publique, après les décrocheurs de portraits condamnés, un inspecteur du travail mis au placard pour avoir demandé des masques pour la santé des professionnels, et tant d’autres situations où l’action militante, syndicale, associative est criminalisée. C’est une direction dangereuse qu’a choisie le gouvernement. L’attaque contre l’exercice du droit syndical ne fera qu’élargir la fracture béante entre les citoyens de notre pays et ses dirigeants. La violence que l’on voit partout n’est pas nécessaire. Ce qu’il s’est passé devant le lycée Lumière ce matin en un exemple avec des tirs de LBD et des jets de grenade lacrymogène. Par conséquent, nous demandons à ce que toute la lumière soit faite sur la situation. 

Sur la question de l’énergie, nous saluons une avancée salutaire et nécessaire, qui va plus loin et plus vite que les préconisations du gouvernement. Ce groupe « sobriété » a travaillé avec l’ensemble des groupes politiques de la ville, majorité comme opposition. Nous saluons cette démarche et souhaiterions qu’elle s’étende à d’autres sujets structurants. 

Nous voudrions aussi saluer la politique culturelle de la Ville de Lyon, notamment l’ouverture des Ateliers de la danse, dont l’architecte Dominique Coulon a reçu récemment la Médaille d’or 2022 de l’Académie d’architecture des mains de la Ministre de la culture, Rima Abduk Malak. C’est un batiment construit en pisé, qui rend hommage aux constructions lyonnaises d’antan et respectueuse de l’environnement. Nous avons une ville dont le coeur culturel bat fort, notamment avec le Festival lumière ces jours-ci qui célèbre le réalisateur Tim Burton. Le musée Guimet, icône s’il en est des musées lyonnais, a rouvert dans le cadre de la biennale d’art contemporain. Cette réouverture n’aurait pu se faire sans le soutien financier de la Ville de Lyon. Ces soutiens au monde de la culture sont à mettre en parallèle avec les reculs que nous observons. Au niveau national, la fin de la redevance audiovisuelle est un recul sans précédent pour l’indépendance médiatique et la force des services publics qui participent à mettre en avant la culture. Au niveau régional, nous observons que les coupes franches dans les subventions au monde de la culture ont bien caché le fameux « diner des sommets » de Laurent Wauquiez, où le contribuable se voit forcé de subventionner un diner à 100 000 € plutôt que soutenir des institutions culturelles locales, comme la Villa Gillet par exemple. Peut-être aurions-nous pu éviter la menace d’arrêt des subventions qui a plané sur le Musée Urbain Tony Garnier si la Région était un peu mieux gérée.

Un dernier point, collègues, sur les transports lyonnais. Nous avons observé et vécu les arrêts et les pannes du Métro B tout d’abord, puis de 4 lignes de métro et des Velo’v le même jour. La seule alternative était soit les bus-relais, soit les trottinettes privées. À la suite de ces pannes, nous pensons que le remboursement d’une partie des abonnements, tel qu’annoncé par Bruno Bernard, prouve l’utilité de l’action publique dans le domaine des transports mais également une alerte : l’allotissement des transports lyonnais ne fera qu’augmenter le nombre d’incidents et la lenteur de leurs résolutions, vu le nombre d’acteurs différents engagés. Nous considérons qu’il est temps et que nous sommes en capacité de créer une régie publique des transports lyonnais qui permet d’appliquer le principe de gratuité, afin de garantir l’accès aux réseaux à l’ensemble des Lyonnaises et des Lyonnais.

Que l’on parle d’énergie, de culture, de transports, on aborde la question des réseaux, de ces interconnexions qui fondent désormais nos rapports sociaux. Notre rôle en tant qu’élus Républicains, c’est de garantir, de préserver et d’entretenir la chose commune, l’accès aux réseaux pour toutes et tous.

Je vous remercie.

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